Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager quelque chose de personnel.
C’est la première fois que je vais aussi loin dans ce que je raconte de mon histoire, parce que ce sujet me tient profondément à cœur.
Pendant longtemps, j’ai vécu dans un mode “survie”.
Tout était sous contrôle : mes gestes, mes émotions, mes paroles. Je pensais “fonctionner” normalement… mais en réalité, je vivais en apnée, dans un espace où seul mon esprit, mes pensées, prenaient place, où seul l’activité de mon cerveau était ma seule boussole.
Puis la nature est entrée dans ma vie.
Pas comme un simple décor pour se promener le dimanche, mais comme une présence vivante qui m’a peu à peu reconnecté à moi-même.
Je me souviens de moments simples, mais bouleversants :
marcher au bord de la Sarthe et contempler les libellules, sentir l’herbe fraîche sous mes doigts, observer la vie grouiller dans les arbres, regarder des oiseaux se faire la cour, admirer le soleil levant inondant de lumière une nature encore endormie, ou la lune d’été éclairant les papillons de nuit portés par la brise…
Ces instants m’ont permis de respirer, d’ouvrir le lien entre mon esprit, mon cœur et surtout mon corps.
Puis est venue cette immersion dans les éléments — le vent, la chaleur du soleil, le bruit de la mer, la force de la roche sous mes mains. J’étais présent. Solide. Relié. Je ne comprenais pas encore ce qui se passait, mais je sentais que quelque chose s’ouvrait.
Et puis, un jour, quelqu’un m’a demandé :
“Est-ce que je peux te prendre dans les bras ?”
J’ai dit oui. Et là… après 38 ans de contrôle, j’ai lâché.
Mon “Je positif” s’est reconnecté à mon corps.
Tout s’est éclairé : ce que je vivais dans la nature avait un nom — la liberté.
La liberté de m’exprimer dans mon corps. La liberté d’être.
1. La nature, un compagnon de complétude
La Gestalt-thérapie nous invite à explorer la frontière-contact entre soi et l’environnement. La nature, dans sa simplicité et son authenticité, nous offre un terrain privilégié pour expérimenter ce contact.
Les recherches scientifiques le confirment : plus nous nous sentons liés à la nature, plus notre bien-être augmente — au niveau émotionnel, mental et même physique.
Voici quelques bénéfices d’une connexion régulière à la nature visibles à court terme :
- Réduction du stress et de l’anxiété
- Amélioration de l’humeur
- Clarté mentale et créativité accrues
- Sentiment d’ancrage et de sécurité intérieure
2. Quand la nature réveille la relation à soi
La connexion à la nature ne se limite pas à un moment de détente. Elle agit comme un miroir, un révélateur. Elle m’a permis de ressentir dans mon corps une liberté que je n’avais jamais osé contacter.
Après une immersion dans les éléments, j’ai senti une force nouvelle. Puis, lors d’une méditation, quelque chose a basculé : pour la première fois, j’ai lâché le contrôle. Ce que je vivais dans la nature avait un nom : la liberté intérieure.
Ce lien à soi, nourri par la nature, est le socle de toute relation authentique avec l’autre.
3. Comment nourrir ce lien au quotidien
Vous pouvez expérimenter simplement :
- Marche consciente : marcher dans la nature en prêtant attention au sol, aux sons, aux odeurs.
- Observation silencieuse : contempler un arbre, une fleur, une pierre, et écouter ce que cela éveille en vous.
- Respiration en plein air : quelques minutes chaque matin ou soir pour se recentrer.
- Jardinage ou soin des plantes : un échange vivant qui apaise et relie.
4. Nature et relation à l’autre : un miroir vivant
En Gestalt-thérapie, la qualité de notre relation à l’autre dépend de la qualité de notre présence à nous-mêmes. La nature joue ici un rôle puissant : elle nous apprend à être dans une relation sans jugement, sans attente, juste dans l’accueil.
Face à un paysage, un arbre ou un animal, il n’y a pas de masque à porter. Ce que nous rencontrons est simplement là, dans sa vérité.
Lorsque nous apprenons à rencontrer la nature ainsi, nous développons cette même posture avec les humains :
- L’écoute profonde
- La présence totale
- Le respect de l’altérité
Pour moi, me tenir face à un paysage, c’est comme me tenir face à quelqu’un : plus je suis présent, plus le lien est vivant.
5. Quand la nature ouvre à l’invisible
Aujourd’hui, je suis convaincu de l’existence de phénomènes “sur-naturels” — non pas supérieurs, mais au-delà du naturel. Recouvrement d’âme, synchronicités… et cette connexion intime avec la nature m’amènent sur le chemin de l’invisible.
Car c’est aussi à son contact nous pouvons tous contempler les mouvements qui sont en jeu à l’intérieur de nous. Ces mouvement qui sont issus de nos propres choix, de notre chemin… En nous ouvrant à la nature, nous nous ouvrons petit à petit à notre âme. Contrairement à ce que nous pourrions penser, nous avons tous une âme, que nous en soyons conscients ou non. Et ressentant ce que la nature peut nous offrir au quotidien, c’est peu à peu le chemin vers le sacré de notre âme que nous engageons. Nous nous sentons vivants !
6. Un geste pour soi et pour la planète
Les études montrent : plus nous sommes reliés à la nature, plus nous avons envie de la protéger. En prenant soin de ce lien, nous prenons soin de nous… et de notre planète.
Conclusion : revenir à l’essentiel
Se reconnecter à la nature, c’est revenir à une expérience simple et profonde : celle d’être vivant. C’est sentir que nous faisons partie d’un grand tout.
En cultivant ce lien, nous renforçons notre relation à soi, notre relation à l’autre et notre liberté intérieure.
✦ Pour découvrir et approfondir
Je publie régulièrement des réflexions, articles et inspirations autour de la relation à soi et aux autres. Vous pouvez également me retrouver sur les réseaux sociaux :
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