…C’est une idée qui revient souvent, surtout en été : mieux vaut se protéger, rester à distance, ne pas trop s’exposer… Car sinon, on risque de souffrir. Comme avec le soleil, penserait-on : plus on s’expose, plus on brûle.
Et si, justement, c’était tout le contraire ?
Se méfier de nos croyances de protection
Dans ma pratique de Gestalt-thérapeute, je rencontre souvent cette crainte : celle de trop se montrer, d’aimer trop fort, de dire ce qu’on ressent, de laisser les autres nous toucher (au cœur, pas physiquement). Par peur d’être rejeté·e, incompris·e, ou blessé·e.
Nous avons parfois appris à vivre en retrait de la relation, comme on chercherait l’ombre en plein été. C’est une stratégie de survie. Mais à force de s’enfermer dans la prudence, on finit par se priver de chaleur, de lumière, de vie.
Le soleil ne fait pas mal en soi. Ce qui fait mal, c’est de ne pas savoir comment s’exposer. Ou de croire qu’il faut s’en priver pour se protéger.
Plus j’ose me montrer, plus je me découvre
Les relations vraies, profondes, ne brûlent pas. Elles transforment. Comme l’écrit Carl Rogers, psychologue humaniste :
« La curiosité bienveillante est l’outil principal du lien. Quand l’autre me voit sans jugement, je peux enfin me montrer tel que je suis. »
Et c’est bien là le cœur de la thérapie relationnelle : oser être en lien, même si c’est inconfortable au début. Même si c’est fragile.
En Gestalt, nous considérons que la relation est un champ vivant où chacun·e peut se découvrir en interaction avec l’autre. L’enjeu n’est pas d’être parfait, mais présent. Non pas d’éviter la douleur à tout prix, mais d’apprendre à la traverser en étant accompagné.
De l’évitement à l’engagement
Dans un monde où les relations se « swipent » et s’évitent facilement, le vrai courage consiste à rester là, à dire ce que l’on ressent, à écouter vraiment, à s’ajuster à l’autre sans s’oublier soi.
Martin Buber, philosophe de la relation, parle de la rencontre authentique comme d’un lieu sacré :
« C’est dans l’espace entre le Je et le Tu que le monde prend vie. »
C’est exactement ce que je vis dans mes accompagnements : quand deux personnes s’engagent sincèrement dans une relation — thérapeutique ou non — quelque chose de profondément vivant se crée. Un espace où il devient possible d’éprouver, de se réparer, de grandir.
L’été : une invitation à la présence
L’été est une période propice à cela. Moins de pression, plus de temps, une certaine légèreté dans l’air. Pourquoi ne pas en profiter pour se réhabituer à la chaleur des autres ? Pour explorer ce que cela fait d’oser dire bonjour, d’écouter sans répondre tout de suite, de regarder quelqu’un sans fuir les yeux ?
Il n’est pas question de se jeter dans la lumière sans discernement. Mais de choisir en conscience de sortir de l’ombre. Petit à petit.
🌞 Et si vous appreniez à mieux vous exposer ?
Si vous ressentez que vos relations sont sources de malaise, de peur, ou d’incompréhension… sachez que vous n’êtes pas seul·e.
Il est possible de réapprendre à être en lien, sans se brûler.
C’est même, j’oserais dire, mon cœur de métier.
Je vous propose un espace pour ça. Un lieu où l’on apprend ensemble à habiter la relation autrement, en prenant soin de ce qui se vit ici et maintenant.
Je vous y attends.